22 Février 2022
L'autonomie, c'est assez compliqué à développer, parce que le parent est toujours derrière l'enfant. Mais justement : vouloir l'aider, c'est ne pas l'aider !
Voyons comment favoriser l'autonomie de l'enfant en 3 étapes, très simples.
Lui dire que l'on a confiance en ses capacités n'est pas suffisant. Il faut en avoir la conviction ! Lorsqu'un enfant sent que l'adulte lui fait confiance, cela l'encourage à entreprendre des actions, à essayer, et à recommencer malgré les échecs. Le simple fait de lui dire "tu peux le faire" est une grande motivation pour lui. Et surtout lui fait ressentir un sentiment de sécurité. Mais parfois, on lui fait ressentir le contraire, par de simples phrases que nous pensons bienveillantes, telles que "attention, tu vas faire tomber le vase". Il peut, bien entendu, y avoir parfois des incidents, et là notre réaction est toute aussi importante. Si on réagit négativement face à cet incident, l'enfant va perdre confiance en ses capacités et n'osera plus réitérer. Au contraire : il n'entreprendra plus. Alors que si l'on réagit positivement, il apprendra de son erreur et ainsi sera plus vigilant les fois prochaines. On lui apprendra également, par la même occasion, lors d'un incident, à le réparer. Cela fait partie de l'autonomie ))
C'est juste normal : l'enfant pratique, apprend, se trompe. Et puis, ces choses là ne sont pas déjà arrivées à un adulte ?!…
Pour que l'enfant puisse être autonome, il faut que l'environnement soit adapté, et qu'il y ait le moins d'encombres possibles autour de lui. On essaie de faciliter au maximum. Par exemple, si mon enfant ne sait pas nouer ses lacets, je ne vais pas lui acheter des chaussures montantes ^^
Le fait que tout soit facilité, l'enfant sollicitera moins l'aide de l'adulte. Et ainsi, réussira progressivement. On va de la facilité vers la difficulté, afin que l'enfant prenne confiance en ses capacités et ose.
L'environnement d'un bébé de six mois n'est pas le même que celui d'un enfant de 6 ans. Ainsi nous pourrons adapter toute chose, aisément. Les éléments de l'environnement d'un adulte sont très différents et peuvent être une contrainte dans l'environnement de l'enfant (poids des objets, taille…)
L'enfant doit se sentir libre certes, mais en sécurité.
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Forcément, ce n'est pas dans la précipitation, dans le stress, que l'enfant va devenir autonome. Pour qu'il puisse l'être, il a besoin de temps. Et ça, c'est précieux. Attacher ses lacets, ouvrir la fermeture éclair de son manteau, se laver… Que d'actions qui prennent du temps lorsqu'on est tout petit ! Ces tâches, que nous considérons comme simples, peuvent être très difficiles pour l'enfant. Et pour qu'il puisse mener à bien ses missions, on doit lui laisser du temps. Notre rythme, plutôt rapide, est très différent de celui de l'enfant.
Il faut commencer par des routines simples, pour amener les plus complexes. Afin qu'à chaque fois qu'il réussit une tâche, la confiance et l'assurance s'installent pour passer à des routines plus difficiles.
Il est important également de trouver le moment opportun. Effectivement le matin avant d'aller en cours n'est pas l'idéal. Il vaut donc mieux attendre un moment où il n'y a pas de sortie prévue, un moment de calme où il pourra ainsi prendre son temps pour effectuer ses actions.
- Les vêtements : je le laisse choisir ses vêtements et s'habiller seul. Cela peut prendre du temps mais il est nécessaire que l'enfant puisse maîtriser sa gestuelle pour sa vie future.
- L'alimentation : je mets une quantité adaptée à sa personne. Les couverts seront aussi adaptés à son âge.
- L'hygiène : il doit apprendre à se laver, se coiffer. On pourra lui adapter le matériel, et lui personnaliser, afin que cela soit plus ludique. Exemple : un sablier quand il se lave les dents. Une brosse à son nom. Un savon rien qu'à lui au parfum de son choix…
- Le ménage : il salit ---> il nettoie. Aussi simple que cela )) S'il est petit, des pelles ou balais sont adaptés à son âge. L'enfant saura le faire, comme de façon innée, puisqu'il aura vu son parent effectuer ces tâches régulièrement.
Et vous chères mamans, que faites-vous pour favoriser l'autonomie de votre enfant ?