27 Février 2022
On est souvent après nos enfants à leur répéter en permanence “arrête de bouger”, “fais attention”, “tu es maladroit”. Mais les conditions sont-elles propices à la réception de ces remarques ?
Nous regardons généralement en surface sans chercher en profondeur : l’attention de l’enfant, c’est compliqué, et ce n’est pas lui qui la gère !
On va imaginer l’attention de l’enfant comme une lampe, qui se met en marche dans la tête dès qu’on l’allume. (Elle n’est pas toujours allumée).
Le cerveau, lui, c’est la batterie de cette lampe. Pour faire fonctionner cette dernière, comme toute lampe, il faut appuyer sur un ou plusieurs boutons. Une fois allumée, cette lampe permet d’être concentré et de réussir ce que l’on fait.
Ce bouton 1 s’allume automatiquement dans le cerveau lorsqu’on en a besoin. Par exemple, si une voiture arrive, le bouton s’allume pour prévenir d’un danger : “Attention, prudence !”.
C’est le cas lorsque l’enfant fait un devoir par exemple. Ce bouton permet à l’humain de faire un effort continu (là je suis personnellement sur le bouton 2 au moment où je rédige cet article ^^), et ne pas l’abandonner. C’est un effort important car l’attention doit être présente pleinement afin de ne rien oublier (que ce soit dans cet article, ou dans le devoir de l’enfant ^^). Il s’agit de l’attention soutenue.
L’enfant ne porte son attention que sur ce qu’il éclaire avec sa lampe, et il reste bien concentré. Tout ce qui est autour de lui, il ne le perçoit pas et en fait abstraction. Un enfant concentré sur un bricolage n’entendra pas sa maman l’appeler pour le dîner par exemple. Il ne le fait pas exprès, sa lampe de l’attention n’éclaire que ce qu’il fait ! C’est l’attention focalisée.
L’enfant appuie régulièrement sur ce bouton 4 sans même s’en apercevoir : écouter une dictée tout en l’écrivant, par exemple. C’est l’attention partagée.
Selon l’activité effectuée, l’enfant appuie sur les boutons 2, 3, et 4 en même temps ou séparément.
L’attention bouge en permanence et se déplace partout. Mais parfois, l’enfant, peut ne pas être capable d’appuyer sur les boutons. Pour causes : fatigue, distraction, préoccupation, angoisse, tristesse, colère… Ou même encore par les causes environnementales : déménagement, bruit…
Dans ces cas-ci, la lampe de l’attention ne s’éclaire pas toujours, ou bien elle s’éteint. Alors l’enfant gigote, se lève, est maladroit…
Avez-vous compris tout ce cheminement ?
L’enfant n’est pas la cause de ce manque d’attention, mais plutôt il la subit.
Alors aidons-les, à allumer leurs petites lampes ))
Source : 100% attentif, 30 jeux pour gagner en attention et en concentration