Je frappe mon enfant

As-salãmu 'alaykum wa rahmatu Llãhi mes douces

« Je frappe mon enfant ».

Phrase prononcée par beaucoup de parents, en public ou en secret. Par détresse ou par honte. Frapper son enfant… Ne pas être dans le jugement mais aider. Ces parents qui en arrivent à la main, parce qu’ils sont dépassés. Molester à la claque, de la claque au point, la violence est présente peu importe son intensité. Alors que faire ? Aider… Et comment aider ? En apprenant à ces parents ce qui se passe réellement. Car ce ne sont pas que des coups. C’est un enfant derrière cela…

 

  • En frappant, j’apprends à mon enfant à frapper : un enfant qui verra son parent le frapper, surtout fréquemment, pensera qu’il s’agit d’une normalité. Une normalité à laquelle il a droit lui aussi. Des études scientifiques démontrent que les enfants ayant subi des violences physiques étant enfants ont par la suite un comportement agressif, et violent. Cela commence généralement à l’adolescence, puis se poursuit chez l’adulte. Mais parfois, cela peut survenir dès l’enfance. L’enfant apprend plus par ce qu’il voit que ce qu’il entend, cela est bien connu. Il apprend plus par des comportements visibles que par des paroles. Et surtout, il apprend principalement de ses parents. Ces derniers doivent donc être un exemple pour lui, de douceur, de sagesse.

 

  • Le « mauvais comportement » : les parents frappent pour cause du mauvais comportement de l’enfant. Il faut savoir que plus l’enfant est petit, moins il arrive à contrôler ses émotions, et moins il arrive à s’exprimer. Ce que le parent catégorise de mauvais comportement n’est autre qu’un besoin non assouvi, ou se faire entendre (et comprendre !). Cela peut être la fatigue, l’alimentation non adaptée, pas assez de liberté, pas assez d’écoute, un manque d’attention, pas assez de temps consacré, etc… Le parent est tellement distrait par son quotidien, ses épreuves, qu’il en oublie ceux de ses enfants ! La punition, dans la majorité des cas (voir tous) est strictement inutile, et injuste.

 

  • Les problèmes ne sont pas résolus : effectuer des châtiments empêche l’enfant à s’exprimer. Apeuré, il se tait. Les problèmes qu’il rencontre sur lesquels il s’exprime (à sa manière) ne sont pas traités. Par conséquent, il garde en soi. Et à chaque répétition, ça s’accumule… L’enfant apprend ainsi que pour les prochaines situations, cela se déroulera de la même manière : expression de sa part, coups, mutisme, accumulation.

 

  • Le lien entre le parent et l’enfant : il est noué. Comment peut-on donner de l’amour à une personne qui nous fait du mal ? Comment l’amour reçu peut-il être cohérent avec des coups ? Le lien basé sur l’amour est conjoint au respect. L’enfant, par les coups, ressentira la peur. Pas le respect.

 

  • La parentalité positive : certains parents sont ancrés sur certaines méthodes d’éducation, à défaut d’en ignorer de nouvelles telle que la parentalité positive, bienveillante. Le châtiment n’amènera jamais à la satisfaction du parent. La parentalité bienveillante, si.

 

  • Colère et frustration : L’enfant, dans le temps, par les coups, apprendra qu’il n’a pas le droit d’être en colère, ni frustré. Puisque lorsqu’il l’est, il est soit puni, soit frappé. Si l’enfant n’exprime pas ses émotions, il les cumulera et ressortiront tôt ou tard, et de façon plus violente.

 

  • La fessée : elle a lieue sur les fesses. Partie intime du corps de l’enfant. Certains parents frappent à travers les vêtements, et d’autres vont même jusqu’à le faire à même la peau. De plus cette partie est très sensible, contrairement à ce que peuvent croire les parents. Elle est liée à la colonne vertébrale. Ainsi, un coup donné sur le derrière peut remonter tout le long de cette dernière et causer des séquelles.

 

  • Je suis l’adulte, je suis la force : les coups instaurent un rapport de supériorité/infériorité. L’adulte étant supérieur à l’enfant. Cela montre aussi que l’adulte a tous les droits. Or cela n’est nullement le cas ! L’enfant se dira qu’un adulte est en droit de frapper un plus faible ou plus petit que lui. Imaginez donc le cheminement de l’enfant « je peux frapper un plus petit que moi. Donc mon petit frère. Quand je serai grand je pourrais taper mes enfants ».

 

  • Un modèle : l’enfant se mettra donc en tête que si ses parents tapent, cela est bon. Que c’est un moyen de résoudre les problèmes. Et que l’on peut reproduire cela, étant grand bien sûr. Or il n’en n’est rien, et bien au contraire.

 

  • La religion : la religion n’incite pas aux coups, mais à la douceur, à l’écoute, et à la sagesse. « Parmi les devoirs de l’éducation de l’enfant : être clément et gentil avec lui et se comporter avec souplesse et sans rudesse envers lui, notamment de la part des parents ou ceux qui prennent leur place, tels que le grand père ou l’oncle, parce que la rudesse en éducation n’engendre que rudesse dans le comportement » Shaykh Ferkous. « On ne frappe pas, pas du tout. Plutôt il y a l’orientation, le conseil et la parole » Shaykh Al Albani.

 

Les coups, même moindres, ne sont d’aucun bénéfice. Le parent soulage juste ses émotions de cette manière, sans penser aux conséquences qui sont gravissimes.

 

Un enfant n’a pas le droit d’être tapé.

 

 

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Je frappe mon enfant
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F
As salam alikoum. Il est vrai que l'on prend de ce que l'on connaît et quand nos parents on toujours utilisés la violence et l'humiliation on a du mal a s' en défaire. Il faut savoir que ce que l'on donne a manger a nos enfants a un enorme impact sur leurs comportements , je pense notamment au sucre raffinée aux additifs aux conservateurs... c'est bon dans la bouche mais pas dans le ventre. Il y a également les ecrans, le manque d'exercices physiques... <br /> Il faut qu'en tant que maman nous apprenions a gérer nos emotions, les comprendres... et souvent les enfants ressentent notre stress et devienne stressés. <br /> La douceur, quand votre oû vos enfants manifestent leurs emotions repensé au jour ou il est né et que vous l'aviez dans vos bras, cela va faire "redescendre la vapeur". Dès que vous sentez cette colere monter utilisé cette technique.<br /> Qu'Allah nous accorde douceur, bienveillance et amour envers notre descendance.
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A
Wa‘alaykum as salãm wa rahmatu Llãhi wa barakãtuh ma douce soeur Fatimabb<br /> Allahumma barik tu as tout dit il n'y a rien à rajouter Allahumma barik
O
As salam aleyki comme les soeurs le disent il y a un peu trop de généraliter dans ton article ...wa Allahul mousta3an Que dis tu de ce hadith Ordonnez à vos enfants d'accomplir la prière à l'âge de 7 ans, et FRAPPEZ-les s'ils refusent à l'âge de 10 ans, et séparez-les dans les lits"?
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M
Salem aleyk oum wa rahmatoullah <br /> Oukti je ne pense pas que le message de la sœur Khadijah était écrit avec une quelconque colère <br /> J espère que tu répondra à mon message sans utiliser sur moi ce genre de technique <br /> Je trouve ça vraiment triste de voir les musulmanes tant attachés à ces méthodes venant des non musulmanes <br /> ( Montessori-parentalite positive )<br /> N y a t’il pas quelque chose d humiliant pour nous de nous affairer à lire leur écrits - théorie etccc <br /> Notre din n est il pas complet?<br /> Le prophète paix et salut sur lui ne nous a t’il pas interdit toute ressemblance avec eux?<br /> Est ce que ont font la promotion de méthode d éducation ?<br /> Dire que frapper un enfant c’est lui enseigner la violence<br /> Pourquoi dire cela quand notre mère la pire Aisha radhi Allah anou frappait l’orphelin pour l’éduquer?<br /> Qu Allah ns guide<br /> Ta sœur fillah
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A
Aussi, l'islam autorise que si il ne fait pas sa prière, de plus l'islam encourage la parentalité positive, "quand on ne sait pas réfléchir on crie, quand on ne sait plus se contrôler, on frappe, la violence n'est que le résultat de la non réflexion"
A
Wa‘alaykum assalãm wa rahmatu Llãhi wa barakãtuh ma sœur Marie <br /> <br /> Je te conseille deux ouvrages Allahumma barik : <br /> Mes enfants de Shaykh Al Ajmi<br /> L'éducation des enfants de Shaykh Ali Ferkous <br /> <br /> Belle lecture à toi ma sœur Marie )) <br /> <br /> « On ne frappe pas, pas du tout. Plutôt il y a l’orientation, le conseil et la parole » Shaykh Al Albani.
K
as salam aleykoum je ne suis pas d'accord avec cet article je trouve que c'est trop généralisé carrément là on dirait qu'on parle de maltraitance envers l'enfant alors que ce ne sont que des petits coups bien sûr si on va à tabasser un enfant je ne suis pas d'accord sans honte et sans me cacher j'ai déjà taper mes filles car elle n'écoutait vraiment plus il y a un moment où les enfants n'écoutent pas surtout dans cette génération je ne suis pas une mère qui martyrise mes enfants mais ça m'arrive de leur donner des fessées et de les punir et c'est pas pour autant que je les aime pas et c'est pas pour autant que elles n'ont pas de câlins et c'est pas pour autant qu'elles sont tristes et qu'elles sont pas écouté voilà moi j'ai pas trop compris pourquoi stigmatiser toujours les parents qui frappe sachant que dans l'islam il est autorisé de punir ou corriger son enfant suivant son cas il y a des mères qui ont des enfants moins dur que d'autres chacun adapt l'éducation à ses enfants moi je sais que au début je parlais beaucoup ça ne fonctionnait pas on sait tous pris une bonne claque ou bien une bonne fessée et on n'en n'est pas mort donc voilà c'était juste un témoignage maintenant chaque personne fait comme il veut salam aleykoum à toute <br /> http://www.3ilmchar3i.net/article-26617927.html
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A
je parle en tant qu'enfant, je peux comprendre ce que vous dîtes, ma mère faisait la même chose, mais croyez moi ça n'a engendré que du mal, la violence engendre la violence, le rapport de confiance se brise et vos enfants vont éviter de tout vous raconter car il verront en vous une personne qui juge avec laquelle il ne sont pas en sécurité et non une mère . Pour toi c'est rien, mais tu t'es déjà mise à la place de tes enfants? Vraiment?
A
Wa‘alaykum assalãm wa rahmatu Llãhi wa barakãtuh ma soeur khradija<br /> Puisse Allah t'apaiser et t'accorder sérénité. Tu n'as pas à te justifier ma soeur, ni à être en colère ))<br /> jazaki Llahu khayran pour ton témoignage