Ummi et la parentalité bienveillante : les sollicitations répétitives des enfants

As-salãmu `alaykum wa Rahmatu Llãhi mes douces !

Voici notre troisième article sur la parentalité bienveillante/positive, après un très bon accueil des articles « la colère de l'enfant » et « les chamailleries entre frères et sœurs », articles les plus vus du blog, par des milliers d'entre vous ! 

Aujourd'hui, je vais traiter un tout autre sujet que la plupart voire majorité d'entre nous côtoie au quotidien, mais dont nous ne prêtons plus attention, c'est JUSTEMENT l'attention à nos enfants, qui nous sollicitent très fréquemment (pour ne pas dire tout le temps) !

On voit cela plus en détails ? C'est parti !

- LA SCÈNE :

L'enfant sollicite sans cesse un de ses parents ou les deux, « papa tu joues avec moi ? », « maman tu m'aimes ? », « maman tiens regarde ce que j'ai fait » « maman blablablaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa ».

- POURQUOI CES RÉACTIONS DE L'ENFANT ? :

Avant toute chose, sachons que l'enfant ne nous sollicite pas pour nous embêter !

L'enfant a besoin d'attention. C'est un être à part entière. 

L'enfant a besoin de temps partagé avec ses parents. Un moment rien qu'à lui, et POUR lui.

L'enfant a besoin d'amour. Par la parole, par le geste, et même par le regard. Se sentir aimé, recevoir, est très important pour lui.

L'enfant a besoin de s'exprimer. Pouvoir raconter ses petits secrets, du plus précieux au plus banal, mettre des mots sur ses envies ses ressentis.

L'enfant a besoin d'être écouté. Sentir que l'on s'intéresse à lui et qu'il a toute son importance en tant qu'être à part entière, même si petit. Il se sentira valorisé, considéré. Cela aura également un impact positif sur son évolution. 

- RÉACTION HABITUELLE DES PARENTS :

La majeure partie du temps, par ces sollicitations perpétuelles, différentes réactions de la part des parents se présentent :

• Il y a le parent qui répond brièvement, sans trop s'attarder, un peu lassé, parfois même sans le regarder « ah oui chéri c'est bien va jouer va jouer », le parent continuant son occupation, comme si de rien n'était.
• Il y a le parent qui ne répond pas, par manque de temps, de fatigue, ou tout simplement parce qu'il ne prête même plus attention.
• Il y a le parent qui, perdant patience, commence à s'agacer, bouillonner, jusqu'à ce qu'il s'énerve après l'enfant « tu commences sérieusement à me gonfler là, lâche-moi un peu ! ». 
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- ET SI ON ESSAIE LA MÉTHODE POSITIVE :

Comme vu dans le paragraphe des réactions de l'enfant, on a conclu qu'il a besoin d'attention, de temps partagé avec ses parents, d'amour, de s'exprimer et d'être écouté.

• L'attention : la maman est occupée. L'enfant la sollicite. Elle cessera son activité si c'est pour résoudre une demande de l'enfant, et si c'est une simple question, elle lui donnera toute son attention par le regard.
• Le temps partagé : L'enfant sollicite son parent pour jouer. Si le parent est occupé et ne peut interrompre son activité, il en informera l'enfant en lui demandant un peu de temps pour achever son travail, puis lui dit qu'il viendra jouer avec lui. Il peut, pendant ce temps de travail, discuter et échanger avec son enfant afin que le temps soit moins long. Ou alors jouer « compte jusqu'à 10 et je suis disponible ».
• L'amour : Les mots d'amour font du bien. Les gestes d'amour également. Un regard peut en donner beaucoup. Chaque geste, parole, ou fait n'est pas à négliger. Toujours regarder l'enfant lorsqu'il s'adresse à nous (et inversement, lorsque nous nous adressons à lui), car l'amour et l'attention passent également par le regard.
• S'exprimer et être écouté : L'un ne va pas sans l'autre. Qu'advient-il d'un enfant qui s'exprime mais qui n'est pas écouté ? Un besoin sera comblé oui, mais seulement en partie. Chaque chose dite par l'enfant a son importance pour lui, elle devrait donc en avoir pour le parent. Écouter est très important. Mais répondre aussi.

CONCLUSION :

L'enfant a des manques à combler, des besoins de contact, d'écoute et de parler. Ils peuvent être comblés aisément par une attention totale du parent, ce qui peut parfois prendre du temps mais prendre du temps aujourd'hui, c'est en perdre moins plus tard et éviter les dégâts.

Il faut savoir que lorsque les besoins ne sont pas comblés, les circuits cérébraux de l'enfant sont en manque, ce qui engendre cris, pleurs, rage et colère.

Le bien de donner de l'amour (geste parole ou regard) secrète chez l'enfant de l'ocytocine (appelé l'hormone du bonheur) qui le comblera et par conséquent l'apaisera, le calmera.

Il faut savoir enfin que l'enfant, au coucher, ressasse sa journée. S'il a eu une frustration ou un manque qui n'a pas été comblé, il y pensera et cela aura un impact sur son sommeil. Par contre, si son besoin a été rempli, il s'endormira en rêvant de la superbe sortie à vélo avec papa !

LE CONSEIL DE UMMI :

Il est très important, au quotidien, d'avoir un temps privilégié avec chaque enfant, afin de combler ses manques, et de faire le plein d'ocytocine !

CAS CONCRET :

Adam demande à sa maman si elle l'aime. Elle est occupée au téléphone et lui répond oui. Il lui demande deux autres fois et s'énerve en criant et en pleurant.

Que se passe-t-il dans la tête de l'enfant ? 

La maman a-t-elle correctement réagit ?

Quelle réaction adopter selon la parentalité bienveillante ?

À vous les Superbes Mamans Bienveillantes ! 

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