Le slow parenting : ralentir pour être heureux

Quand on a débuté l'école à la maison en 2013, les loukoums étaient encore à l'époque des minus. Et pourtant, on courrait déjà : bibliothèques, sports, ludothèque, parc

Et en grandissant : ben c'était pire.

J'ai toujours pensé ce rythme bénéfique jusqu'à début 2020. Jusqu'à ce que je me dise qu'en fait, je voulais juste souffler (et être moins stressée, surtout). Alors j'ai petit à petit lâché du leste. Après tout, ce n'était pas si grave si nous annulions telle ou telle sortie. Le but, finalement, ce n'était pas la quantité mais la qualité.

On pourrait penser que l'on a besoin de ce rythme pour avancer, surtout les gros cerveaux qui ont besoin d'activité permanente. Finalement, si on change de cap, c'est pas plus mal. C'est même bien mieux. 

Pense t-on à nos enfants ? Sûrement pas. Entre les "dépêche toi", "plus vite" et "on va être en retard", comment ne pas en faire un futur stressé voire angoissé ? Hélas, nos pauvres chéris, subissent et essaient tant bien que mal de suivre le rythme (qui est déjà trop difficile pour nous…). Mais jusqu'à quand ? 

Et puis… Enfin, surtout : quel est le temps réel passé avec l'enfant ? A juste discuter, se regarder, échanger ? Sûrement moins important que toutes ces sorties et temps d'activités. 

Alors ne bougez plus (c'est le cas de le dire, on ralentit le rythme), le slow parenting, c'est exactement ce qui est idéal pour tout foyer ! 

Le slow parenting, c'est quoi ?

Le slow parenting, c'est un mouvement né aux États- Unis qui incite à prendre son temps, dans sa façon d'être parent. Je suis parent, je prends le temps (ça rime en plus).

Prendre le temps, mais pour quoi ?

Pour se re centrer sur l'essentiel, au plus proche de sa famille, mais surtout à l'écoute des enfants. 

Le temps passe tellement vite : nous arrivons déjà en 2021, les plus petits sont déjà trop grands, nous nous vieillissons… Et dans tout ça : on surcharge. 

Le résultat ? les enfants sont stressés. Ils n'entreprennent plus (car ils n'ont pas le temps, ça doit suivre et vite !). Ils développent des troubles de l'attention et de la concentration.

Quand on prend conscience de tout cela, c'est déjà un réel pas vers le changement 

Comment mettre en place le slow parenting ?

- Le retour à la nature : pour pouvoir se détendre, lâcher du leste et ralentir, passage obligé par la nature ! On oublie le temps, on se ressource, loin du monde, des écrans, et de tout ce qui est anxiogène. 

- La relaxation : il est facile de se dire détendu, mais le corps ne ment pas ! Mal de dos, mâchoire bloquée, maux de ventre, bruxisme… Tout ces maux ne sont que des signes d'un organisme trop tendu, stressé peut-être. La relaxation, ce n'est pas devant un écran (bien que sûr le moment cela peut paraître relaxant), la relaxation, c'est dans un endroit calme, en position allongée ou légèrement assise.

- La respiration : elle est indispensable ! Nous n'en n'avons pas conscience tellement elle est naturelle, et pourtant si nous la travaillons bien, nous irons certainement mieux ! Juste s'asseoir, inspirer et expirer, lentement, et se focaliser sur cette respiration. Une fois par jour, au matin, c'est très certainement bénéfique ! Apprendre à respirer permet :

* d'améliorer la concentration et la mémorisation

* d'évacuer les tensions par l'intermédiaire des expirations

* de se relaxer, de déstresser, de calmer l'anxiété

* de côtoyer des sentiments positifs comme le calme, la douceur, la sérénité

* de calmer ce qui se passe en haut, dans notre cerveau, puisque notre attention sera focalisée sur la respiration

* d'améliorer le sommeil

- Gérer ses émotions : on ne cessera de le répéter mais un adulte ou un enfant qui apprend à gérer ses émotions détient une intelligence émotionnelle redoutable, et sera prêt à vaincre de multiples situations tout au long de sa vie. Cela n'est pas forcément compliqué si nous acceptons dans un premier temps l'émotion. La tristesse, la joie, la colère… Mettre des mots sur des maux est très important, et l'enfant doit être capable également d'accepter mais aussi d'évacuer ses émotions. Cela peut être sous forme de dessin, d'écrit, ou tout simplement dire les choses. 

- L'organisation : mettre en place le slow parenting ne signifie pas ne rien faire ! On peut mettre en place un emploi du temps sans souci, mais l'adapter au quotidien et en fonction des priorités. On allège les journées, on se tourne vers l'essentiel, on prend plaisir à faire des choses ensemble. Et ceci sans stress ! 

Les bénéfices du slow parenting

Le slow parenting regorge de nombreux bienfaits, pour le parent, le foyer, et l'enfant : 

- Le parent prend le temps d'observer le développement de son enfant, sans passer à côté d'évènements importants

- Le parent prend donc le temps de lui proposer des activités adaptées à son âge, ses envies et ses besoins, sans passer à côté de son apprentissage

- Prendre le temps, c'est aussi s'ennuyer, libérer son imaginaire et sa créativité

- L'enfant prend le temps de grandir à son rythme

- L'adulte prend le temps d'accompagner son enfant, de renforcer son autonomie, éveiller sa curiosité sur le monde.

- Prendre le temps de découvrir le monde, d'apprendre, de jouer, d'inventer, de partager.

Slow parenting : quelques idées

L'essentiel dans ce mouvement, c'est fortifier la relation parent enfant, loin du stress. Voici quelques idées très simples : 

- Organiser un petit déjeuner commun

- Observer le temps que chacun met à se préparer. Certains prennent plus de temps que d'autres. Ainsi on anticipe et on organise : si mon fils met plus de temps que ma fille à se préparer, on partira un peu plus tôt et je demanderai à mon fils de s'habiller pendant que ma fille terminera son rangement. 

- Stop aux écrans ! Et si on prévoyait un temps de télévision en famille le weekend ? (exemple : un documentaire le samedi matin et un dessin animé le dimanche matin). Le téléphone ? On le range à la maison, dans une petite boîte à l'entrée ! S'il y a une urgence, on me laissera un message )) Car que peut penser un enfant qui voit son parent toute la journée sur son téléphone ? Qu'il s'ennuie ? Qu'il ne s'intéresse pas à lui ? Un enfant qui grandit dans cet environnement reproduira la même chose à l'âge adulte… 

- Dîner familial : chacun peut prendre la parole et raconter sa journée.

- Arrêter de poser des questions ! Quand on récupère l'enfant de l'école, ou d'une activité, on enchaîne les questions. L'enfant a peut-être simplement besoin d'évacuer, à sa façon, en vous retrouvant, sans évoquer obligatoirement ce qu'il s'est passé. 

- Raconter une histoire le soir

- Prendre un moment avec chacun des enfants 

- Oser une journée par semaine où rien n'est prévu, on se laisse aller ! Vous verrez, ça fait du bien ! 

Le slow parenting n'est pas un code à respecter à la lettre, chaque parent adaptant son quotidien selon ses envies, et son organisation personnelle. Cela se fait progressivement, et naturellement. La qualité de vie ne sera que meilleure ! 

Source : le slow parenting

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