5 Janvier 2017
As-salãmu ‘alaykum wa rahmatu Llãhi mes perles !
L’homme est un être de communication, et celle-ci passe avant tout par la parole. L’apprentissage du langage, qui permet d’organiser sa pensée et de la partager avec les autres, commence dès la petite enfance. Il dépend de l’environnement psychoaffectif, de l’appareil auditif, du cerveau et de l’appareil phonatoire. Et il peut se traiter par le biais de l’orthophonie.
LES ÉTAPES DE L’APPRENTISSAGE
Dès les premières semaines de vie, le bébé émet des sons. Ce sont les premières émissions laryngées. Puis, vers six semaines, apparaissent les « areuh » en même temps que les premiers sourires-réponses. La maman les répète, l’enfant vocalise, les sons émis s’enrichissent.
L’enfant teste le passage de la colonne d’air dans ses voies aériennes. Ces sons émis ne sont pas liés à la langue maternelle, tous les nourrissons du monde gazouillent à peu près de la même façon. Ils apprennent à émettre des sons de la même manière qu’ils s’initient à bouger leurs membres.
Vers le 6e ou 8e mois, l’enfant émet des syllabes souvent doublées comme « baba » « papa » « mama ». C’est le babillage : le bébé découvre les sons qu’il peut émettre avec sa bouche, sa langue et ses joues.
À partir de l’âge d’un an, le jargon s’installe, très riche en intonations. Les premiers mots apparaissent avec valeur significative. Vers 18 mois, l’enfant répète et commence à associer deux mots. Puis, à partir de 2 ans, le langage s’enrichit de nombreux mots que l’enfant sait associer par 3 ou 4.
Le « je » apparaît vers l’âge de 3 ans, signe que l’enfant s’individualise en tant que personne. C’est le moment où l’enfant débute l’apprentissage scolaire et où le langage devient lien social. Le jargon, comprit par la famille ne suffit plus. Vers 5 ou 6 ans, le langage oral doit être bien maîtrisé pour accéder au langage écrit.
Lorsque l’enfant émet ses premiers sons, ils n’ont aucun sens. Ce sont les parents ou l’entourage qui va rattacher ce son à un objet ou une idée. L’enfant va petit à petit s’approprier cette idée et l’associer au mot. C’est ainsi que l’enfant, peu à peu, va passer du phonème (le son), à un mot puis une idée. C’est l’association du signifiant (mot) et du signifié (idée). Cette évolution du phonème à la syllabe, puis au mot et à la phrase, se fait dans le même ordre, mais l’âge d’apparition peut varier en fonction de l’enfant et son milieu.
Le développement du langage est fonction de la richesse psychoaffective et culturelle de l’environnement, mais le langage ne peut se développer sans les outils nécessaires que sont l’appareil auditif pour la réception, le cerveau pour la production et l’appareil vocal pour l’émission.
LES OUTILS DU LANGAGE
C’est en entendant les mots que l’enfant peut les reproduire. L’onde sonore, émise par celui qui parle, fait vibrer le tympan. Elle est transmise au travers de la caisse du tympan et la chaîne des osselets, et transformée en impulsions électriques transportées par le nerf auditif jusqu’au cerveau.
Le cortex est une mosaïque de zones spécialisées, dont deux sont concernées par le langage. Elles sont situées dans l’hémisphère dominant du cerveau (gauche pour les droitiers).
C’est la vibration des cordes vocales qui permet l’émission des sons, mais de très nombreux muscles sont mis en jeu : muscles respiratoires, langue, lèvre, joues. Ces muscles sont activés par les nerfs crâniens, eux-mêmes sous la commande motrice du cerveau. Les exemples ci-contre révèlent les mouvements des lèvres, la place de la langue, l’écartement des mâchoires mis en jeu dans la prononciation de différentes voyelles.
UN OBSTACLE A L’APPRENTISSAGE
Si elle est profonde, elle rend impossible l’apprentissage du langage oral. Plus précoce est le diagnostic, meilleur est le pronostic. Si l’appareillage de l’enfant est possible, il pourra parler, sinon d’autres modes de communication doivent être mis en jeu, comme la langue des signes : la vue et les gestes remplaceront l’audition défectueuse et l’appareil vocal.
Ses conséquences sont variables selon l’âge du début (langage acquis ou non) et son intensité. À l’âge scolaire, une surdité d’intensité moyenne, liée à une otite séreuse, est fréquente. Elle doit être diagnostiquée et traitée rapidement car elle peut être la cause de difficultés d’apprentissage.
Il s’agit de la thérapie des troubles de communication liés à la voix, la parole, et au langage écrit et oral. Ces troubles peuvent être d’origine organique ou psychique. Elle s’adresse aussi bien aux enfants qu’aux adultes.
Chez l’enfant : il peut s’agir de simples troubles articulatoires, d’un retard de parole ou de langage plus ou moins important, d’un bégaiement… Pour ce qui est du langage écrit, l’orthophonie traite en générale la dyslexie (difficulté à lire ou reproduire le langage écrit) ou la dysorthographie (mauvaise maîtrise des règles de l’orthographe), voire une dyscalculie (difficulté dans l’apprentissage du calcul). L’orthophonie est aussi utile en cas de lésion des organes de la parole, par exemple une fente palatine, ou pour apprendre à un enfant sourd à maîtriser ses émissions vocales.
Chez l’adulte : la parole peut être endommagée par une atteinte sévère des centres neurologique (dysphasie), ou bien à la suite d’une lésion du larynx, des cordes vocales ou de tous les autres organes ayant un rôle dans la formation des sons. La rééducation est alors utile.
Vous l’aurez compris mes perles, chaque enfant avance à son rythme, mais l’environnement et le parent sont des causes d’aide dans l’apprentissage.
Parlez pour que vos enfants puissent le faire ))
Et vous mes perles, vos enfants ont-ils acquis la parole rapidement ? Quels moyens avez-vous mis en œuvre ?
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