27 Décembre 2018
As-salãmu `alaykum wa Rahmatu Llãhi mes soeurs,
Nous allons aborder un sujet que nous cotoyons TOUTES au quotidien, et plus précisément le soir (quand on nous sommes hyper fatiguées) :
J'en vois certaines sourire, d'autres grimacer, nous allons voir cela en détails, quand bien même je suis persuadée que nous avons toutes les mêmes automatismes à ce moment précis du coucher !
Fin de journée, Maman épuisée, veut juste envoyer le mollusque sur la planète dodo, mais au final cela ne se passe pas comme prévu. Elle lance un malheureux « au liiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiit », peut-être même en étant dans une pièce opposée, l'enfant hurlant, refusant de se coucher, les parents agacés par les cris, les tensions de la journée se font ressentir.
Refus total de l'enfant d'aller au lit, pleurs, énervement, opposition.
Le moment du coucher, pour l'enfant, quel que soit son âge, est un moment de séparation avec son entourage.
Un moment où il sera seul, non accompagné.
Un moment où il sera au calme, au repos, et non en activité.
Un moment où la nuit aura fait place au jour, un peu plus effrayant.
On peut observer différentes réactions des parents :
« va au liiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiit » : En criant d'en bas alors que l'enfant est en haut. Dans ce cas-ci, le parent s'attend à ce que l'enfant aille au lit seul, sans être accompagné.
« Allez, au lit maintenant » : L'enfant en activité, le parent ira le voir afin de lui dire d'aller au lit, un bisou un calin et c'est terminé, le parent espère que l'enfant aille au lit seul, de lui-même.
« Bonne nuit » : Le parent accompagnera l'enfant à son lit, bisous calin et bonne nuit très furtifs, lumière rapidement éteinte, car il y a encore plein de travail à effectuer dans la maison.
L'enfant dans ces trois cas, pleurera, criera, hurlera, se lèvera même de son lit et fera tout pour solliciter l'attention de ses parents.
Face à ce comportement, les parents réagiront de différentes sortes :
L'ignorance : Le parent, usé, ne tiendra compte de rien, ignorera son enfant jusqu'à même ne pas répondre à ses propos.
Les cris : Le parent répondra aux cris par les cris, pendant plusieurs minutes voire heure, jusqu'à ce que l'enfant, fatigué, s'endorme fâché.
Les tapes : Le parent, agacé, afin de faire régner le silence, pourra même aller jusqu'à taper son enfant, lui tirer l'oreille, ou une tapette sur la tête.
Comme vu dans le paragraphe des réactions de l'enfant, nous concluons que le moment du coucher est un moment de séparation, de transition entre le jour et la nuit. Le coucher est un moment important pour la bonne évolution et le bien-être de l'enfant, et si ce moment est bien appréhendé et organisé, cela sera un grand bien pour les parents, mais surtout pour l'enfant.
Essayons désormais de suivre ces quelques étapes :
On appréhende le coucher : on informe l'enfant quelques minutes avant qu'il va être l'heure du coucher. Que ce soit un bébé, ou un enfant. Mettre des mots sur des faits, le préparer à ce qui va arriver.
On prépare l'enfant au coucher : Les minutes précédant le coucher doivent être faites dans le calme. Pas de télévision, pas de jeux, pas d'excitation. On se met en pyjama, on se lave les dents, une tisane et on lit au calme. On peut en parallèle échanger et dialoguer.
On accompagne physiquement l'enfant : l'accompagner physiquement de sa dernière action jusqu'à son lit. Lui donner la main pour le rassurer et l'accompagner au dodo. Le border.
Le laisser se vider de toutes ses émotions et tensions cumulées : dialoguer avec lui mais surtout l'écouter. On peut lui demander de raconter sa journée, chronologiquement, mais en partant du moment du dodo jusqu'au réveil le matin. Cela lui permettra d'évacuer surtout s'il a eu des moments difficiles durant sa journée. Mais également de faire travailler sa mémoire.
Le bisou et le câlin : parce qu'il est très important de pouvoir donner de l'affection et combler sa jauge d'amour, ce moment de partage et de tendresse doit être uniquement entre le parent et son enfant, ce dernier n'ayant pu partager en journée (présence de frère, famille, monde extérieur). Bon nombre d'enfants attendent fortement ce moment, combien de parents sautent cette étape, jusqu'à même ne pas souhaiter une douce nuit à leur propre chair.
La petite roqya et le Qur'an : Faire une roqya chaque soir avant de dormir est très bénéfique. De plus, le laisser s'endormir avec le Qur'an lui permettra de l'aimer, et indirectement de le mémoriser.
L'enfant, au moment du coucher, a cette angoisse de séparation. L'accompagner psychologiquement et physiquement le rassurera et lui permettra de s'endormir paisiblement, rassuré.
Le rythme de l'enfant est très important, et pas seulement sur le coucher. Avoir des horaires précis au quotidien pour le réveil, les repas, les siestes et le coucher lui permettra d'avoir ses repères, d'avoir son organisme préparé à ce rythme de vie.
Dès les premiers signes de fatigue (frotter les yeux, bailler, être irrité) : l'accompagner au lit.
CAS 1 : Saafiyah va au lit suite à l'ordre de son papa, occupé sur son téléphone portable au salon. Elle réclame chaque 10 minutes, depuis son lit : «Papa un bisou. Papa un câlin ». Papa, d'en bas, toujours sur son téléphone, hurle « oui j'arrive !!!!!! ». Saafiyah est dissipée, Saafiyah attend, mais papa ne vient pas. Papa finit par monter tardivement, Saafiyah s'est endormie.
Est-ce la bonne solution ? Que peut-il se passer dans la tête de Saafiyah ? Quel comportement aurait dû adopter son papa ?
CAS 2 : Muhammad est au lit mais crie et se lève sans cesse. Il n'a pas eu le bisou ni le câlin de son papa. Il ne veut pas dormir. Son papa monte, très énervé, il lui crie dessus et lui tire l'oreille. Muhammad pleure et s'endort ainsi.
Comment son papa aurait-il dû réagir ? A votre avis, pourquoi Muhammad a t-il eu ce comportement ?
Et vous mes perles, comment auriez-vous réagi dans ces deux cas ?
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