29 Juillet 2015
As-salãmu `alaykum wa Rahmatu Llãhi mes douces!
Voici notre cinquième article sur la parentalité bienveillante/positive, Allahumma barik ! Et par le sondage (présent ICI), j'ai pu avoir confirmation qu'il s'agissait de votre rubrique préférée !
Nous avons vu différents sujets, le coucher des enfants, les chamailleries entre frères et soeurs, la colère des enfants et les solicitations répétitives des enfants. Aujourd'hui nous allons partir sur toute autre chose : le « c'est pas moi qui l'a fait ! ».
Parce que non c'est jamais lui, c'est toujours l'autre, essayons de comprendre au mieux ces comportements et ce qui se passe dans la tête de nos mollusques à ce moment précis !
- LA SCENE :
Ummi découvre sa chambre customisée par du feutre noir, irrégulier, gribouillages en tout genre sur les murs, la porte et le sol (je parle en connaissance de cause !).
Elle se tourne vers son fils, qui lui répond de façon automatique : « C'est pas moi qui ait fait ça ! »
- POURQUOI CES REACTIONS DE L'ENFANT ? :
Pourquoi ce « c'est pas moi » sort automatiquement de la bouche de nos enfants, alors que parfois même ils effectuent l'acte devant nous ? Mentent-ils, dès leur plus jeune âge ? Se moquent-ils de nous ?
Ni l'un, ni l'autre.
L'enfant, entre 3 et 4 ans, lorsqu'il dit que ce n'est pas lui, ou qu'on l'interroge sur ce qu'il a fait et qu'il répond qu'il ne sait pas, c'est VRAI.
Non, il ne sait pas. Non ce n'est pas lui.
Et pourtant les faits sont là.
Mais que se passe t-il donc dans sa tête ?
L'enfant, indirectement, opte pour deux comportements :
Le comportement intentionnel : il a faim, il prend un bout de pain.
Le comportement accidentel : il casse un verre, l'accident se produit, il ne sait ce qu'il se passe.
Avant l'âge de 4 ans, l'enfant ne se préoccupe pas de l'action donc encore moins du résultat. Par conséquent il produit, agit et n'observe le résultat que quand il est là.
Exemple : Au sol, sur une feuille, il écrit, colorie, mais deborde sur le sol. Il poursuit son activité jusqu'à l'arrivée d'un parent, qui le gronde. Par cette réaction l'enfant prendra directement conscience du résultat.
Inconscient, ce n'est qu'après la réaction des parents qu'il fera la liaison entre le résultat et son action.
- REACTION HABITUELLE DES PARENTS :
On peut observer différentes réactions des parents :
Le regard : Les gros yeux
Les cris : Ahhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh
Disputer : Mais tu m'as fait quoi encore là !!!
Corriger : La fessée -((
Il faut savoir que chacune de ces réactions, oui, permettra de faire comprendre à l'enfant qu'il a fait une bêtise, mais comme nous l'avons vu, est-ce vraiment sa faute ? Non.
L'enfant a prit connaissance de sa bêtise oui. Mais le but étant de lui éviter justement cette bêtise, il faut donc intervenir AVANT le résultat.
- ET SI ON ESSAIE LA METHODE POSITIVE :
L'intervention du parent ne doit pas se faire une fois le résultat fini (gros yeux, crier, fâcher, corriger) mais avant le résultat, et avant même l'action.
Par quel moyen ?
Voyons cela maintenant en prenant l'exemple d'un enfant qui va faire de la peinture sur une feuille.
Essayons désormais de suivre ces quelques étapes in sha a Llah :
On informe sur ce qui va se produire: Préparer le tout devant l'enfant en lui présentant le matériel, ainsi que l'explication du « la peinture fait beaucoup de tâches », « le but est de faire la peinture sur la feuille sans dépasser »
On lui explique : «La peinture tâche. Si la peinture tombe sur le sol ou sur les murs, il y en aura partout et ce sera difficile à enlever. C'est ta petite main qui fait tout cela ? Alors on va la contrôler la petite main, pour ne pas qu'elle mette de la peinture partout ! On va gagner ! ».
On encourage l'enfant : Lui dire qu'il est capable de faire la consigne demandée (peindre sans dépasser).
On le valorise: «Tu es un grand garçon, à 3 ans, tu peux peindre sans dépasser ! »
L'accompagner si besoin : Peindre avec lui afin de lui montrer et lui servir d'exemple visuel.
Des explications, une consigne, une écoute, un soutien, des encouragements et un accompagnement.
CONCLUSION :
L'enfant, lorsqu'il fait une action, ne réfléchit pas aux conséquences, ni même clairement à l'action qu'il effectue. Le résultat, bien qu'il soit présent, il n'en n'aura pas forcément conscience sauf lorsque le parent exprimera son mécontentement. Par conséquent, revenir au dialogue avant l'action plutôt que les gros yeux, les cris, ou la correction après le résultat.
LES CONSEILS DE UMMI :
Se rappeler qu'un enfant, aussi petit qu'il soit, n'a pas les mêmes capacités qu'un adulte. Par conséquent, ne pas exiger une perfection et maîtrise totale de ses actes !
CAS CONCRET :
Ummi a donné à Adam de jolis feutres pour écrire sur les vitres. Elle lui laisse à sa disposition, en lui disant simplement « tiens c'est pour colorier les vitres » puis le laisse à ses occupations. Quelques dizaines de minutes plus tard, elle revient et que voit-elle : du feutres sur les murs, sur les rideaux, et même sur les vêtements d'Adam. Elle confisque les feutres et le puni après lui avoir dit que c'était interdit.
Que se passe t-il dans la tête d'Adam ? La maman a t-elle bien agit en le punissant? Comment aurait-elle dû procéder ?
Et vous mes perles, comment auriez-vous réagi dans ce cas ?
Apprends-Moi Ummi, la parentalité bienveillante et positive